Prendre le risque de tout plaquer pour se reconvertir dans un tout autre domaine professionnel ? Il faut du courage pour se lancer, mais c’est ce qu’Arthur et Samira ont fait. Dans le quartier de Longchamp/Belle-de-Mai à Marseille, le couple a jeté son dévolu sur un vieux jardin abandonné qu’il a ensuite réaménagé en micro-brasserie et petite pépinière.
Il transforment un havre de paix en brasserie
Véritables passionnés, Arthur et Samira ont transformé le vieux jardin en un merveilleux havre de paix. Un petit poulailler, un potager, des serres, des arbres, des fleurs… rien ne manque ! Le charme des lieux est d’autant plus authentique, car tout est vraiment « naturel ».
Dans un entretien avec La Provence, Samira qualifie le sol de « vivant ». L’humidité de la terre est naturellement assurée par les copeaux et broyats qui recouvrent entièrement le sol.
De la bonne bière maison
Depuis six mois, Arthur et Samira proposent de la bière maison, la Rubé, qu’ils fabriquent directement sur place. « Nous fabriquons une blonde APA et une stout », respectivement baptisée Jobin et Bernardy, explique Arthur. « On teste de nouveaux parfums en intégrant des aromatiques du jardin (absinthe, coriandre, romarin…). »
Le local de brassage se trouve dans le jardin même. La cuve d’ébullition fait très traditionnelle avec sa protection en briques qui permet d’économiser la chaleur. L’ensemble permet au couple de produire environ 500 litres de bière par mois.
Les affaires marchent bien !
Pour alimenter le sol de leur jardin, Arthur et Samira récoltent les déchets du voisinage, les broyats des paysagistes locaux… Pour ce qui est de la brasserie, le couple s’occupe de tout, de la fermentation, à la mise en bouteille.
Ils produisent environ 1 000 bouteilles de bière de 50 cl par mois qui se vendent comme des petits pains dans les épiceries du quartier. Mais ce n’est pas tout, car les déchets céréaliers sont également transformés en de délicieux crackers d’apéro. Samira confie d’ailleurs qu’elle et son mari envisagent de développer cette activité pour compléter leurs revenus. On ne peut que leur souhaiter de réussir !