Quand on a un petit coup dans le nez, on a une fâcheuse tendance à utiliser son smartphone, pour dire ou faire des choses, qu’en temps normal nous ne faisons pas. Pendant longtemps, cela se résumait à des appels téléphoniques ou à des SMS. Mais maintenant, nos téléphones offrent une multitude de moyens de communication. Facebook, Viber, Snapchat, WhatsApp et également Twitter.
Pour la majorité des personnes, Twitter est un réseau social qui permet de partager et de débattre autour de l’actualité. Mais il existe également des utilisateurs qui aiment commenter leur vie comme un “Live Tweet” d’un match de foot. Des chercheurs américains ont utilisé cette utilisation pour récolter des informations sur la consommation d’alcool à New-York. Un vrai fléau aux Etat-Unis puisqu’on comptabilise plus de 75 000 décès, chaque année, à cause de l’alcool.
Pour mieux lutter contre ce phénomène, un groupe de chercheurs a fouillé dans les tweets envoyés, dans la région, pour isoler 11 000 tweets. Ces derniers contiennent des mots clés qui montrent que les utilisateurs étaient en train de consommer de l’alcool en écrivant leurs messages. Si ce n’est que la partie visible de l’iceberg (il est fort probable qu’il existe de nombreux tweets envoyés sans référence à l’alcool), ces données ont permis aux chercheurs d’analyser le comportement des personnes qui consomment de l’alcool. En utilisant la géolocalisation, ils ont ainsi pu déterminer que les New-Yorkais avaient plus l’habitude de consommer de l’alcool chez eux. Alors qu’en banlieue, les américains préfèrent aller dans un bar à proximité. Autre donnée intéressante, cette étude montre que les personnes consomment plus d’alcool quand ils ont un magasin d’alcools dans le quartier.
Si cette étude n’a utilisé que la géolocalisation des tweets pour tirer ces conclusions, cette démarche ouvre un nouvel horizon pour analyser les comportements. On pourrait croiser les données de géolocalisation avec les types des profils Twitter, le champ sémantique utilisé ou encore les centres d’intérêt des utilisateurs. Les réseaux sociaux collectent de nombreuses données personnelles sur nous, mais si c’est pour la bonne cause, on dit oui !