Vins : j’ai testé un club œnophile pour tout public, l’Hydropathe

N’étant pas sommelière de formation, j’avoue avoir du mal à percevoir tous les arômes de banane, noix ou autres fruits rouges et j’ai donc toujours été freinée par le test d’un club œnophile, ne me sentant d’avance pas à ma place. Depuis quelques temps, une nouvelle génération de clubs, moins ciblés sur les experts que les découvreurs apparaît et l’Hydropathe est un de ceux-là. Figurez-vous que, non seulement j’ai passé une super soirée, mais en plus j’ai tout compris  !

Vins : j’ai testé un club œnophile pour tout public, l’Hydropathe

Un club qui se revendique comme décalé dans sa manière d’aborder le vin

Créé il y a maintenant 6 ans, presque (dixit notre hôte) comme une « blague de potaches » par Christophe Lasvigne et ses collaborateurs, en complément de ses activités commerciales (2 et bientôt 3 boutiques « Le Théâtre du Vin » mais également grossiste et négociant pour les restaurateurs), l’Hydropathe se réunit désormais une fois par mois à Strasbourg ou dans ses environs.

Christophe Lasvigne l’affirme dès le début de la soirée, on n’est pas ici pour disséquer un vin (ou subir d’ailleurs la dissection…) ni se focaliser sur de grands crus. C’est vendredi, il est environ 19h30, l’objectif est certes de découvrir mais aussi de se détendre, d’ailleurs, ce soir de la semaine n’a pas été choisi par hasard puisqu’on est à la jonction entre la fin de la semaine et le début de week-end.

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L’Hydropathe souhaite faire déguster les vins avec une grande ouverture d’esprit et surtout beaucoup de convivialité et de partage. Il joue sur l’accessibilité : dès l’arrivée on vous remet une fiche de dégustation pour pouvoir suivre, la soirée dure 1h30 à 2h, mais pas plus, les explications sont courtes et dynamiques et un compte-rendu vous est même envoyé dans la semaine qui suit  ! Pas de prise de tête.

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Attention cependant, la qualité reste de mise et l’équipe recherche toujours de nouvelles perles chez les viticulteurs.

Un principe original : un lieu différent pour chaque soirée thématique

Ce club œnophile se démarque également avec son principe de soirées thématiques organisées chaque fois dans des lieux différents et adaptés. Chaque mois, le thème change : un cépage particulier, l’élaboration d’accords mets vins mais aussi des choses beaucoup plus originales, et des lieux insolites  !

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Comme finalement, l’Hydropathe ce sont ses membres qui en parlent le mieux, j’ai ainsi eu certaines anecdotes sur les soirées passées : une « Brut de béton » dans un immeuble en construction avec notamment la découverte d’un vin élevé en cuve en béton, une thématique bulles dans un Spa ou encore, pour des événements sportifs européens ou mondiaux des vins originaires des équipes participantes.

Thème et lieu de rendez-vous sont communiqués par mail peu de temps à l’avance, pour garder pleinement la surprise.

Un public très varié

On est bien loin des clubs qui affichent clairement qu’ils s’adressent (uniquement) aux amateurs de grands vins, aux dirigeants d’entreprise, professions libérales et cadres supérieurs. Lors de la dernière soirée, déjà, la mixité était de mise (bonsoir mesdames 😉 ) la fourchette d’âge assez grande (disons de 18 à 77 ans  ! ) et les métiers bien différents.

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Comme on peut être membre à l’année ou juste s’inscrire pour une soirée, l’effectif bouge et les rencontres aussi. On était ainsi une cinquantaine pour partager et échanger autour du vin et pas de soucis, on trouve très très vite quelqu’un avec qui discuter, d’autant plus qu’on peut circuler librement dans le lieu qui nous accueille.

Un exemple de thème abordé : la couleur

Ce vendredi d’octobre, le mail envoyé aux membres indiquait « L’Hydropathe vous en fait voir de toutes les couleurs ». Et pour les couleurs, quoi de mieux que l’atelier d’un artiste ? C’est Horéa (No hasard 😉 ), peintre coloriste qui nous a accueillis chez elle, où la couleur explose dans les sens. Début en bleu avec un peu de curaçao pour colorer. C’est plus pour le clin d’œil, la dégustation ne débutera réellement que dans quelques minutes.

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La couleur du vin : lorsque qu’on choisit ce qu’on va servir à table c’est finalement la première question que l’on se pose. « Alors, on prend quoi, du rouge, du blanc, du rosé ? ». On apprend vite que 3 couleurs c’est peu et qu’on peut trouver des vins verts, jaunes et même oranges, grande tendance du moment.

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Mais elle est due à quoi cette couleur finalement ? Certes au cépage mais pas seulement puisqu’on peut très bien obtenir un vin blanc avec un raisin rouge. La vinification est donc également une étape très importante.

Chez l’Hydropathe, avec un nom pareil, pas question d’eau (bon ok si, pour rincer le verre entre les différents vins) même si le premier vin en avait presque la couleur tellement il était transparent, ayant bénéficié d’une vendange précoce. Pour obtenir un blanc un peu plus soutenu, il faut laisser macérer un peu plus avant pressage.

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Côté rosé, LA couleur à la mode (désormais toute l’année et plus seulement l’été), le consommateur actuel se dirige plus vers du clair et on trouve probablement beaucoup plus que 50 nuances… de gris… Notre premier verre est très pâle, logique nous explique-t-on car il est issu d’un pressurage direct. Si vous restez plus traditionnels et cherchez le rosé foncé, le Tavel lui bénéficie d’une macération.

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Bref si je résume, blanc, rosé ou rouge, la macération plus ou moins longue permet de jouer sur le goût mais aussi sur la couleur. Ce qui permet du coup d’arriver par exemple au vin orange (notre avant-dernier verre), un vin blanc vinifié comme du rouge  ! Vous me suivez toujours ?

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Des goûts et des couleurs, ça ne se discute pas. Autant je n’ai pas du tout aimé le vin jaune, l’orange m’a beaucoup plu, ce qui n’a pas été le cas de tout le monde et c’est ça qui est bien, on discute, on échange ensemble et on s’aperçoit qu’il n’existe pas de vin universel  !

Un club abordable

Vous l’avez donc compris, l’Hydropathe est abordable dans sa manière de présenter les vins mais également dans ses tarifs. Alors que certains clubs peuvent demander un droit d’entrée annuel de 1500 € et une cotisation annuelle de 900 € (Certes avec dégustation de grands crus classés.), il y a ici plusieurs formules qui peuvent satisfaire beaucoup d’entre nous.

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Vous pouvez ainsi devenir membre annuel pour 370 € et bénéficier de 12 soirées dégustation (avec un invité) et d’un carton de 6 ou 2 bouteilles (formule classique ou formule prestige) chaque mois.

Pour plus de souplesse, les soirées thématiques sont également ouvertes aux non membres au prix de 20 €. Enfin, la formule découverte 1 mois (6 bouteilles + 1 dégustation) revient à 50 € et peut faire l’objet d’une idée cadeau originale.

Que puis-je vous souhaiter ? De dénicher un club œnophile de ce genre près de chez vous. Convivialité assurée. A la tienne  !

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