C’est une question qui revient sur le devant de la scène, faut-il réglementer la dénomination “vins naturels” ?
On voit fleurir de plus en plus de bouteilles avec la dénomination vins naturels inscrite dessus, c’est pourquoi la question se pose. De plus, le vin naturel n’est pas encore reconnu par les autorités et les instances officielles.
L’INAO, l’Institut national de l’origine, qui est chargé de certifier toutes les origines du vin comme des produits alimentaires, a décidé de s’intéresser de près à cette appellation, à la demande des producteurs de vins biologiques.
Selon eux, cette dénomination qui comprend le mot nature ou naturel est trop vulgarisé et perd de ses lettres de noblesse.
Le saviez- vous ? Il existe une association, c’est l’AVN, l’association pour les Vins Naturels.
Cette association a été fondée par Marcel Lapierre, vigneron des premières heures de ce mouvement.
Actuellement, plus d’une cinquantaine de vignerons ont adhéré à l’association même si dans les faits il y a beaucoup plus de vignerons qui produisent du vins naturels.
Question : qu’est-ce que le vin naturel ?
Le vin naturel, comme défini par l’AVN, provient de vignobles cultivés en biodynamie ou en bio. Pour ce faire, les vendanges doivent être manuelles et aucune technique susceptible de modifier le travail du raisin ne doit être appliquée. Seules de très légères doses de sulfites peuvent être introduites dans le process de vinification.
D’ailleurs, selon le fondateur de l’AVN, Marcel Lapierre, cité plus haut, le vin naturel est forcément bio. Résultats : ce sont des vins à la fois fruités et typés.
Cette appellation de vin naturel est souvent mal perçu par les viticulteurs traditionnels car cela laisse entendre que leurs propres procédés ne le sont pas. Il faut donc réglementer cette nomination et ainsi combler un vide juridique alors que ce marché est très prometteur et en plein développement, notamment dans les restaurants branchés qui pratiquent une “cuisine nouvelle”. Ce qui explique qu’il y a une forte attente des consommateurs.
On s’oriente donc vers la création d’une étiquette libellée comme suit : « issue d’une vinification naturelle » ce qui du coup éviterait la terminologie nature ou naturel.